dimanche 4 janvier 2015

Ergonous - 1ère partie en entier ;)

Bon bon ... D'accord je n'ai pas publié avant car je profitais encore un peu de mes vacances en regardant des films et tout ça... 

Voici le tant attendu Ergonous : 

Un train passa, ébranlant le quai jusqu’alors silencieux. Voilà des années que les trains ne passaient plus dans la jolie gare d’Ergonous… La SNCF avait dévié ses trajets et dès lors, cette gare où certes, peu de personnes descendaient ou montaient, devint désaffectée.
Ergonous était une petite ville où on se connaissait tous. Paisible et calme, elle vivait à sa manière, elle avait établie son propre moyen de survie sans contact avec la grande ville Flacksy à des kilomètres de là. Cette paisibilité fut ébranlée quand ce train entra avec difficulté dans la gare. Ce même train fit alors sonner l’alarme dans le bureau du chef de gare et dernièrement celle du maire.
Seule Mayla venait encore dans la gare, cette vieille bâtisse abandonnée. C’était son refuge. Elle lisait encore un de ces romans de l’ancienne boutique quand l’alarme la fit sursauter, ne l’ayant jamais entendu. La jeune fille lâcha son livre qui tomba dans un grand fracas et courut jusqu’au quai. La pendule, que la jeune fille remontait par pur plaisir, affichait 13  heures 13. La fille se rappela qu’en traversant le couloir, le calendrier était sur vendredi 13. Elle souri en voyant cette coïncidence. Enfin le train s’arreta et la porte du treizième wagon s’ouvra, laissant sortir une grande silhouette, digne d’un géant avec sa valise ressemblant plus à une malle. Derrière elle, une autre silhouette semblable, seulement plus petite. Ceux deux individus, qui étaient des hommes s’approchèrent et le grand demanda :
« Vous êtes la fille du chef de gare ?
Mayla souri et éclata de rire : 
- La fille du chef de gare ? Moi ? La fille de Mr Pinson ? La bonne blague - en voyant leurs airs sérieux elle déglutit – Pardon… Non, Mr Pinson, qui était le chef de gare est mort deux ans après la fermeture des voies. Personne ne l’a remplacé puisque cela ne servirait à rien. Il n’y a que moi qui m’occupe encore de la gare pour … moi même. »
Devant leur tête disant clairement qu’ils ne comprenaient rien, elle commença à tout leur expliquer tout en les menant de l’autre côté du bâtiment. L’homme lui paraissait hautain tandis que son fils, à ce qu’elle comprit, avait l’air un peu macho mais qui se dégonflait un peu en voyant le paysage de la ville. Elle apprit qu’ils étaient les nouveaux propriétaires du manoir de la forêt. Voilà 10 ans que personne n’y habitait malgré la beauté intérieure de cette masure. La légende du fantôme du dernier propriétaire M de Hautsommet qui s’y était pendu, court toujours, comme quoi il hanterait cette maison. 
Toutefois la fille s’abstint de leur dire et leur montra le chemin. Mais M de Dentsangui l’obligea à les accompagner. Quand elle traversa la ville, elle comprit que le maire avait donné l’alerte, elle sentait de nombreux regards sur elle. Déjà que les enfants de son age ne l’appreciait pas beaucoup, le fait qu’elle introduise « deux ennemis de la Grande Ville » comme disait le Maire, va lui ajouter un certain regard, et pas forcément positif. Mayla était l’orpheline de la ville. Sa famille d’accueil était à présent vieille et la jeune fille vivait chez eux seulement pour les repas et la nuit. 
La masure s’éleva enfin au bout d’une allée que l’on pouvait imaginer, couverte de feuilles et on n’arrivait pas à la distinguer de la forêt. L’homme sorti un trousseau de clé et en essaya alors plusieurs avant de trouver la bonne. La porte s’ouvrit dans un couinement digne de ce nom. Et dès lors, la fille en eut la bouche bée. Avec des compagnons de fortune, elle avait déjà été dans de différentes pièces de la maison, celle accessibles par les fenêtres, mais jamais elle n’avait vu le hall. Il était digne de celui d’une salle de réception, seulement le lustre trônait fièrement à terre et un trou béant se trouvait à sa place dans le plafond. La situation était tellement dérisoire que la jeune fille se retint discrètement de rire en voyant la mine anéantie du père et déconfite du fils. Elle les salua et parti en courant, galoper à travers la forêt. 
Au fond, la jeune fille n’était pas une rebelle, seulement au fur et à mesure qu’elle grandissait, elle développait le désir d’être seule ce que ses parents adoptifs lui accordait devenant trop vieux pour s’occuper correctement d’elle. Elle était, comme disait les habitants, spéciale, puisqu’elle était née dans un incendie, le même où sa mère et son père périrent après l’avoir vu une unique fois. Elle portait le prénom d’Iceline-Firen. Nom trop compliqué et étrange, on la renomma Mayla en l’honneur du pompier Mayland qui la sauva des flammes malgré la maison déjà en flammes qui l’engloutissait. Les ruines de sa maison la fascinait. Tout comme son prénom originel. Seulement personne ne pourrait lui dire quoi que ce soit. Tout ceux qui avait eu un lien avec cet incendie y ont péri ou sont désormais morts. Seul Jules Mayland, le pompier était encore là, mais il ne savait rien. La mère lui avait tendu le bébé et ordonné de se sauver lui et l’enfant. On raconte encore comment cet homme fait des cauchemars, se maudissant puisqu’il aurait pu sauver la mère et le père aussi.
En rentrant chez elle, par l’Avenue elle se fit aborder par les éternels play-boy de son lycée qui la saoulait tant. Se libérant enfin d’eux et leurs railleries, elle coupa par le cimetière et arriva chez elle aux alentours de 6 heures. Elle repensa à cette journée sur le bord de sa fenêtre, elle revit les yeux bleus pétillants du garçon. Les cheveux bruns et un sourire d’ange, Mayla savait déjà dans quelle catégorie le classer. 
Le lendemain de l’arrivée des Dentsangui, la ville ne parlait que d’eux. Certains voulaient aller chez eux les bastonner, d’autres leur apporter des corbeilles de voisins, tout était contradictoire… La jeune fille, elle, s’était cachée à l’étage de la gare. Rares étaient les personnes qui connaissaient son refuge. Du moins, tous les enfants l’ignoraient, tous sauf lui. Logique me dirait-on. Ce nouvel habitant entra dans la bâtisse faisant alors titiller la clochette. Mayla se figea l’entendant et regarda par la latte de plancher qui était l’intrus. Souriant à moitié en voyant le jeune garçon, elle reprit ses esprits et essaya de se décider pour savoir si elle le voir, ou si elle se cachait. Il ne la trouverait pas dans ce deuxième cas… Mais il découvrirait des choses ici, à cet étage que personne ne devait voir. Elle prit alors l’escalier de service et atterrit dans le bar. 
« Oui ? C’est qui ?
- Ah, hum, c’est moi, Matt, le nouveau… 
- Ah ! – feigna la jeune fille – je suis ici, enfin dans la pièce à droite.
- Salut… 
La jeune fille ne dit rien, profitant de la lumière intérieure pour l’observer. Après un moment d’observation exagérée et accrue, la jeune fille sortit du frigo une canette, prit deux verres et servit. Le garçon s’assit alors sur un des tabourets du bar et la remercia :
- Alors, qu’est ce que vous venez faire ici ?
- Heu… On a déménagé, ma mère voulait cette maison. 
- Vous avez quitté la Grande Ville pour Ergonous ? Juste pour ce manoir hanté ? Enfin ce manoir abandonné – se reprenant.
- Hanté ? Il l’est ? 
- Non, non bien sur que non ! – répondit-elle un peu trop rapidement.
- Mouais… Si la Grande Ville dont tu parles est Flacksy, oui c’est ça. Je ne voulais pas. Et j’en veux toujours à mes parents de m’y avoir obligé. J’aurais pu rester chez mes grands-parents mais non… Et toi, ça fait longtemps que t’es là dans ce trou paumé ?
- Je suis né ici, donc si tu dis quoique ce soit à propos d’Ergonous, vas-t-en.
Matt esquissa un sourire mauvais et répliqua
- T’a vu ce nom minable ? – il rit – Ergonous, quel nom pourri…
Mayla fronça les sourcils et tapa sur un petit levier sous l’évier. Le tabouret bougea et le jeune homme tomba. Elle souri et lui répondit malicieusement :
- Parle pour toi, Flacksy ? Ca fait penser à une flaque… ! Comme toi la maintenant – le désignant, avec son verre renversé et son T-Shirt trempé. – Maintenant pars, que je ne te revoie pas ici. 
- Tu crois quoi ? Que t’es supérieure à moi ? Tu délires ma vieille !
- Dégages !
- Je ne sais même pas ce que je suis venu faire ici, c’est con de ma part ! Mais pour ce qui est de ne jamais revenir, compte sur moi, sans parents va !
Mayla tiqua à ces mots. Comment savait-il ? Repassant un visage neutre, elle le regarda partir par la fenêtre. « Je ne me suis pas trompée sur son cas … Un pur macho… » Pensa-t-elle. Le genre qui l’avait suivi la veille. Elle remonta à l’étage et souleva le drap blanc découvrant une toile, dessus Mayla y avait peint l’évènement d’hier… Le train, l’horloge, le calendrier, tout y était, de même que les visages des deux hommes étaient plus nets, plus précis. Un pinceau sec dans les cheveux pour le chignon, Mayla sortit une autre toile et y peigna ce qui lui passa par la tête… La scène de la « dispute ».

PDV des Dentsangui

Le train ramait... On peut dire qu’il était coincé sur ses rails. Dans un compartiment, un homme habillé de noir, rouspétait dans le vide puisque son fils regardait le paysage défiler à la vitesse d’un escargot tout en écoutant sa musique avec son casque dernier cri. Au bout d’une demi-heure le train s’arrêta enfin dans une gare si déglinguée que le fils se demanda s’il n’y avait pas une âme qui vive dans ce coin plein de verdure. A quai, il n’y avait personne, même pas l’habituel chef de gare. Il n’y avait qu’eux, du moins c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il voit, dans l’embrasure d’une porte, une jeune fille blonde… Quand ils descendirent, elle ne bougea pas. Son père lui demanda ensuite, quand ils s’approchèrent, si elle était la fille du chef de gare. Ce à quoi la jeune fille répondit par un éclat de rire et leur expliqua que non elle n'était pas la fille du chef de gare et évoqua le nom de Pinson, qui leur était inconnu..
Rien à faire, les deux hommes ne comprenaient rien. Matt ressentit tout de suite à quel point la jeune fille, était libre et débordante d’énergie. Ils lui apprirent qu’ils étaient les nouveaux propriétaires du manoir de la forêt. Elle leur montra le chemin. Mais son père l’obligea à les accompagner. En suivant la jeune fille, le jeune homme put remarquer que les gens les dévisageaient. Eux et elle… Il mit ça sur le compte du fait qu’ils étaient nouveaux.
La masure s’éleva enfin au bout d’une allée que l’on pouvait imaginer, couverte de feuilles et on n’arrivait pas à la distinguer de la forêt. L’adulte sorti un trousseau de clé et en essaya alors plusieurs avant de trouver la bonne. La porte s’ouvrit dans un couinement digne de ce nom. Et dès lors, il eut la même réaction que la fille, ils étaient bouche bée. Le hall était digne de celui d’une salle de réception, mais seulement le lustre trônait fièrement à terre et un trou béant se trouvait à sa place dans le plafond. Il entendit la jeune fille se retenir discrètement de rire en voyant la mine anéantie de son père et la sienne qui était pour, tout dire, déconfite. Toujours étonné, il remarqua vaguement que la fille s’était échappée. 
Matt s’attendait à tout quand ses parents lui avaient dit « Il faut qu’on parle chéri. » Tout sauf ça. Déménager à l’autre bout du pays. Dans une ville qui n’était même plus desservie par les trains… Vraiment tout sauf un manoir avec le lustre du hall d’entrée à terre et un trou dans le plafond. Il avait sorti tous les arguments pour jamais, au grand jamais, venir ici dans ce coin que tout Flacksy évitait. Aller chez ses grands-parents, chez sa tante qu’il n’aimait pas … Mais rien à faire, il était là, dans ce coin maudit avec un lustre à ses pieds… son père aussi ne s'y attendait pas mais reprit contenance et enjamba le lustre pour ouvrir les autres pièces tout en espérant ne pas y découvrir d'autres surprises. Matt prit la valise enjamba aussi le lustre et rejoignit son père après avoir déposé la malle au pied de l'escalier. On eut dit un escalier de palais mais si seulement ils savaient le drame qui s'était produit au tout dernier étage de ce même escalier. Son père avait déjà ouvert la penderie, le salon, la salle de billard et grâce à l'enfilade, le bar. De l'autre côté du couloir, il y avait bien une porte mais les deux hommes ne parvinrent pas à l'ouvrir. Les gamins vous diront qu'il s'agit du garage. L'escalier fait de marbre restait intact malgré le temps fort heureusement pour les Dentsangui !  En montant,ils arrivèrent devant deux grandes portes :
"C'était la salle de bal derrière il y a la salle à manger... - dit le père en regardant son plan jaunit donné par le notaire - ici - reprit il en désignant la porte de gauche le mini bar qui donne sur un balcon, il y a un escalier de service comme dans la salle à manger et de l'autre côté de cet escalier central ... 
- Et là, père ? Qu'y avait-il ? 
- Les salles d'eau, les toilettes si tu veux... 
- Ah ! Mais la porte en bas qu'est ce que c'était ? 
- Le garage d'invités, il y avait encore une autre pièce mais elle a été condamnée
- Puis-je aller voir le 2ème étage père ? 
- Je monte avec toi ..."

Bon et bien voilà...  J'espère que cela vous a plus ? 

Demain sûrement un poème ;) ou deux :D 
Bijoux et profitez bien de votre dernier jour de vacances pr se reposer avec une bonne lecture (non non je sous entendais pas forcément la mienne mais quoique ... :p) 
Bref 
A demain ;) (promis !)
Liza 

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